Le renouveau de la tisane

Ca y est, la tisane est revenue dans les bols et dans les tasses de notre vie quotidienne. Longtemps considérée comme un remède pour les personnes faibles ou malades, la tisane est redevenue une boisson appréciée et un moment de détente agréable. De l’infusion au goût fade ou amère, nous avons retrouvé la bonne boisson chaude au doux parfum de plante.

Et dans ce monde agité et souvent difficile à vivre, se faire une bonne tisane est l’occasion de passer un bon moment et de reprendre la maîtrise de notre temps et de notre esprit. Effectivement, boire une bonne tisane est une action simple, vraie et pleine de sens. Ce sera surtout un instant bien à nous de calme et de sérénité à vivre seul ou à partager avec les autres…

L’importance de ces pauses « tisane aux plantes » que nous voulons réintroduire dans notre quotidien, les industriels l’ont bien comprise. Ils nous proposent d’ailleurs, à grands coups d’images nature et de mélanges attractifs, nombre de produits tout prêts, faciles à utiliser. Mais il me semble que pour que cet « instant tisane» ait plus de sens et d’importance, il faut que l’on maîtrise la chose du début à la fin. Et que, si on en a la possibilité, il est intéressant de récolter soi-même la tisane que l’on veut consommer. Le lien avec le produit naturel n’en sera que plus fort.

 La tisane est une préparation très ancienne. Depuis la nuit des temps, on s’est aperçu qu’il fallait faire macérer les plantes dans de l’eau pour en «capturer» le goût. Techniquement, on se sert simplement de l’eau comme solvant. Pendant la macération, les principes actifs et les principes aromatiques de la plante vont passer dans l’eau. Et comme l’eau chaude est un meilleur solvant que l’eau froide, on fait chauffer l’eau pour faire une infusion. Mais il y a bien d’autres façons de faire des tisanes, la décoction et la macération à froid par exemple, et toutes ces préparations seront vues dans la dernière partie de ce livre.

Depuis toujours, en montagne, on a gardé l’habitude de faire des tisanes. Et ce, simplement parce que les gens sont restés longtemps isolés du reste du monde et que ces populations ont dû par nécessité utiliser les plantes de leur environnement. Que ce soit pour se nourrir ou pour se soigner. En montagne, comme ailleurs et avant le développement moderne des années 50, on connaissait parfaitement les vertus médicinales des plantes. Et l’on savait que pour prendre les vertus des plantes, il fallait les préparer sous forme de tisanes. C’est comme ça, principalement, que l’on se soignait avec les plantes. En buvant des tisanes, en traitement curatif ou en prévention contre les maladies liées aux saisons. Du serpolet ou du sapin pendant l’hiver mais aussi de la menthe ou du cerfeuil pendant l’été.

> Partez à la cueillette des plantes médicinales grâce à l’ouvrage “Connaître, Cueillir, Utiliser les Plantes Médicinales de nos montagnes”

LE CARVI
CARUM CARVI • 
APIACES

Habitat de la plante : Prairies et champs d’herbage
Partie utilisée de la plante : La graine
Préparation de sa Tisane : Décoction de 5 minutes avec 3 g de plante par tasse
Autres utilisations de la plante : Vins de macération et liqueurs

Appelé aussi cumin des prés, on se doute que le carvi a un goût prononcé. Et c’est le cas. Toute la plante à un parfum de réglisse et d’anis. Mais ce goût est plus concentré dans les graines. C’est donc celles-ci que l’on récoltera à la fin de l’été.

Mais avant d’en récolter les graines, il faudra être bien attentif à l’identification de la plante. En effet, le carvi fait partie de la famille des ombellifères. Une famille botanique dans laquelle beaucoup de plantes se ressemblent avec notamment des plantes toxiques comme la ciguë. Donc, tout particulièrement avec le carvi, il faudra être sûr de la plante que l’on cueille.

Mais une fois la plante reconnue, vous pourrez très facilement récolter les graines du carvi : à maturité, il suffira de couper l’ensemble de l’ombelle retenant les graines et de faire sécher le tout dans un sachet en papier. Une fois sèches, les graines tomberont d’elles-mêmes au fond du sachet et vous n’aurez plus qu’à les conserver dans un petit pot dans l’attente de la préparation de bonnes tisanes au carvi.

Les tisanes de carvi ont un goût assez prononcé de réglisse et d’anis. Elles plairont donc aux enfants et pourront se boire froides en boissons rafraîchissantes.

Le carvi, comme beaucoup d’autres ombellifères, a la réputation de stimuler le système digestif.

Et l’on dit aussi que le carvi donne le moral aux gens qui en consomment. Ce n’est pas étonnant, vu le goût très agréable de la plante.

 

« Préparer de bonnes tisanes avec les plantes de montagne »

Grâce à l’ouvrage de Gilles Hiobergary

Ce livre vous apprendra à préparer vos propres tisanes faites maison ! 

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