Qui est Hector Berlioz ?

L'histoire du compositeur dauphinois Hector Berlioz 1803 - 1869

Voici l’un des génies de la musique, qui révolutionna aussi bien la symphonie et l’opéra que la mélodie orchestrale en les dépoussiérant de leur gangue d’académisme : il fut l’un des premiers compositeurs à être aussi chef d’orchestre. Un génie largement incompris de ses contemporains, comme ils le sont presque tous, dont la vie fut à l’image de l’œuvre : prolifique, échevelée, exubérante, incandescente, faite de hauts et de bas. En un mot, passionnée.

 

Car c’est bien la passion, avec tout ce qu’elle a d’excessif et de tumultueux, qui, son existence durant, guida Hector Berlioz dans son travail comme dans ses amours, et fit de lui, selon le mot de Théophile Gautier, l’un des plus éminents parangons du romantisme français.

L'enfance d'un chef

La musique, Hector la découvrit dès sa prime enfance. Les premiers chapitres de ses Mémoires éclairent sur ce qui fut pour lui une révélation : “ Le hasard m’ayant fait trouver un flageolet au fond d’un tiroir, mon père parvint à m’apprendre le doigté du mélodieux instrument et l’exécution du chant héroïque dont j’avais fait le choix. Il m’expliqua les premiers principes de musique en me donnant la raison des signes musicaux et de l’office qu’ils remplissaient. Au bout de sept à huit mois, j’avais acquis sur la flûte un talent plus que passable”. Son père, médecin éclairé et cultivé, personnage en vue de La Côte-St-André, assura lui-même son éducation et lui paya un maître de musique. L’enfant fit montre d’emblée de dispositions peu communes. A 12 ans, il écrivait ses premières compositions. Le docteur Berlioz tolérait cette passion naissante, à condition qu’elle n’interférât point dans ses études. Il avait en effet décidé de l’avenir de son fils, le destinant à une carrière de médecin.

 

La passion suppose l’obstination. Et têtu, Hector le fut, quand, en 1822, étudiant à Paris, il annonça à ses parents effondrés qu’il renonçait à la faculté de médecine pour se consacrer exclusivement à la musique. La sanction fut immédiate : son père lui coupa les vivres ; sa mère le voua aux gémonies, son esprit étroit ne pouvant comprendre ce choix mû par tout autre chose que la raison.

 

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