Plante des montagnes : Le houx

Famille des Ilicinées ou Aquifoliacées

Description

Alors que l’hiver s’installe dans la nature et que la forêt s’endort, on peut apercevoir dans les hêtraies, les châtaigneraies, sous les sapinières, des arbustes sombres à feuillage vert foncé et portant des baies rouge vif.

Appartenant aux plantes de Noël symboliques, les branches de cet arbrisseau seront recherchées pour leur grand effet décoratif. Le houx est un arbuste de 3-4 mètres qui pousse à l’état sauvage, pouvant atteindre 7-8 mètres s’il croît à découvert. Son tronc, lisse, étroit, porte ses rameaux assez réguliers disposés circulairement et horizontalement. Sa cime conique accentue sa forme pyramidale. L’écorce renferme un principe actif : l’ilicine.

Ses feuilles persistantes, alternées, sont vert foncé brillant, plus claires et mates en dessous. Dures, épaisses, cireuses et ondulées, elles se terminent par des épines très piquantes qui rendent sa manipulation délicate. Les feuilles des tiges les plus anciennes finissent par cesser d’être piquantes, à l’exception de l’épine terminale. Les feuilles finissent par tomber sans se soucier de la saison.

La floraison a lieu en mai-juin. Les fleurs mâles et femelles poussent sur des arbustes différents. Voilà pourquoi on trouvait souvent dans les parcs deux plants côte à côte. Petites, blanc-rosé, elles sont regroupées à l’aisselle des feuilles.

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Durant l’été, les fleurs des arbres femelles donnent naissance à de petites baies vertes qui vont grossir et mûrir en automne jusqu’à devenir rouge vif à partir de septembre. Elles restent en place plusieurs mois.

Ces fruits, ou drupes, charnus, à quatre noyaux, toxiques voire mortelles pour l’enfant, font le régal des oiseaux durant la saison froide.

Utilisation du houx

Le houx croît très lentement. Il peut facilement vivre plus de cent ans. Son bois, homogène, à cernes peu distincts, blanc nacré, se prête à la sculpture, car très dur quand il est vieux ; il peut être tourné ou poli. On l’utilise surtout en marqueterie.

Jeunes, les rameaux sont flexibles ; on l’utilise parfois pour en faire des baguettes ou des fouets. D’ailleurs le verbe houspiller vient du vieux français houssepignier qui signifie étymologiquement rudoyer quelqu’un avec une branche de houx ?

Cultivé, le houx forme un bel arbuste d’ornement. Bien taillé, il peut constituer des haies impénétrables. Il aime les sols pas trop secs, car il a besoin d’eau, et à demi ombragés.

Les branches de houx garnies de leurs baies sont particulièrement recherchées en décembre en raison de leurs qualités décoratives. Elles font partie des traditions de Noël. Hélas, dans les vallées, il a déjà perdu ses boules rouges. A Noël, c’est donc le houx de montagne qui est vendu, car plus l’altitude est haute, plus il conserve longtemps ses baies rouges.

Mais il faut bien veiller, en coupant les branches, à ne pas abîmer le reste de l’arbre. Le houx restant, malgré tout, un arbuste fragile et rare.

Certaines régions utilisaient les branches de houx pour la procession des Rameaux. On protégeait des rats les victuailles pendues au plafond en y attachant aussi des branches de houx.

On dit qu’autrefois, certains ramonaient les cheminées avec des fagots de branches de houx.

Une autre espèce de la même famille, l’Ilex paraguaiensis, sert à fabriquer le maté, cette boisson populaire de nos cousins d’Argentine et d’Uruguay. Il s’agit d’un houx dont ils utilisent les feuilles après les avoir torréfiées.

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