Nés avec l’imprimerie, les almanachs ont survécu à l’avènement de la presse quotidienne, de la radio, de la télévision. Et ils survivent à internet et aux réseaux sociaux ! Souvenez-vous du début des années 2000 : la révolution numérique faisait entrer le monde dans une nouvelle ère, celle du « village planétaire ». 

Problème : être partout à la fois, c’est aussi être nulle part. Par un retour de balancier s’est fait sentir dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées le besoin de retrouver ses racines, de se rattacher au coin de terre qui nous a vus naître ou dans lequel on vit.

Le lancement de la collection des Almanachs des Pays de France s’inscrit dans ce mouvement de retour aux sources. Elle en a même été un des précurseurs puisque les premiers de la série sont apparus dès 1999. Neuf titres figurent au catalogue : la Franche-Comté (départements du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort), la Bourgogne (Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Nièvre, Yonne), les Pays de Savoie, les Pays de l’Ain, le Dauphiné, la Drôme, l’Ardèche, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.

Tous se sont imposés dans le paysage des publications régionales. Leur audience n’a cessé de croître, performance notable dans un contexte général de baisses significatives des ventes pour l’ensemble de la presse. C’est le signe que ce type de publications annuelles répondaient à une réelle attente : hier ringardisées, les notions de « racines », de « terroir », de « pays » ont retrouvé une nouvelle jeunesse.

D’une manière générale, les almanachs eux-mêmes ont fait un retour en force dans les rayons des bureaux de presse : Des Grosses Têtes, du Chasseur, du Pêcheur, du Potager, des Fous du Tracteur, du Marin Breton… Ils sont partout ! 

Les titres nationaux s’y sont mis aussi : l’Almanach Notre Temps, l’Almanach de l’Équipe, de Libération, l’Almanach Historia… On trouve même une déclinaison d’un site internet, avec l’Almanach Marmiton. Comme un symbole de la revanche du papier…